Source d’archives savoureuses

Nous allons à présent nous arrêter sur le site de l’Ina.fr. Site de l’Institut National Audiovisuel français qui conserve les archives du patrimoine audiovisuel; il s’agit d’un Etablissement public à caractère industriel et commercial. La page qui nous intéresse comporte différentes vidéos sur des événements (salon, exposition, festivals) sur le sujet de l’érotisme.

Crée depuis 1975, l’Ina a pour vocation de servir de plateforme experte au service du patrimoine et des professionnels de l’audiovisuel en France et à l’étranger. C’est dans les années 1980 que l’organisation acquière le dépôt légal de la radio et de la télévision: elle part du principe de conserver les archives des supports anciens. L’année 1994 signe le lancement du site web, baptisé alors MédiaPort. C’est au travers d’un projet de sauvegarde et de numérisation, qui se forme au tournant du millénaire, que l’Ina a pour but d’éviter la détérioration de supports d’archives et d’encourager l’exploitation multimédia des fonds conservés. Par conséquent, après la numérisation, l’Ina favorise son accès en 2005. Ouvrant ses fonds au grand public, et ayant crée un partenariat avec Youtube, l’Ina prépare actuellement une troisième version plus riche, plus sociable et ergonomique pour le public. En 2014, Agnès Saal succède à la présidence de l’Ina.

A première vue, le site de l’Ina s’avère être une vaste plateforme divisée en plusieurs sites consacrés à divers centres d’intérêts. Plus particulièrement, l’Ina.fr comporte les rubriques suivantes: les thèmes, multiples, abordant par exemple « Histoire et conflits », « Economie et société », Art et culture » et autres; sont ciblées plusieurs personnalités, émissions… Notamment, elle comprend des dossiers sur des thèmes et des créations Web. Dans le registre supérieur de l’interface, un  moteur de recherche permet à l’internaute de cibler un objet précis. Il lui est aussi possible de se connecter pour avoir son propre compte, ou de rester averti via les réseaux sociaux. Un onglet Boutique permet aussi de l’envoyer vers l’achat de DVD, CD, audio ou photo.

Aussitôt, nous notons que l’interface est très complète, malgré les publicités. Un premier registre fait défiler les vidéos et les reportages marquants de la saison, permettant d’accrocher le regard de l’internaute tout en faisant office d’illustrations. En dessous, les émissions et les vidéos « à ne pas manquer » sont visibles dans des encadrés, d’une taille plus réduite, jouxtant les vidéos et audios les plus aimés et les plus partagés sur Facebook, ce qui permet d’en accroître la visibilité. Sous la liste de mot-clefs, une mosaïque des vidéos les plus consultées s’offre aux yeux, et l’internaute, passant le curseur de la souris dessus, peut lire le titre de la vidéo et cliquer pour la visionner. Enfin, après un accès à la boutique, le menu est visible en version plus détaillée.

Enfin, la page qui retient notre attention fait succéder en colonnes les vidéos qui ont trait avec l’érotisme. Nous avons pu, pour ce faire, utiliser la barre de moteur de recherche, et il est possible d’affiner notre recherche et d’actualiser la date de diffusion dans les rubriques à droite. Face à nous, un certain nombre de résultats, que le site découpe en fonction de sa nature, que ce soit une vidéo, un audio, un dossier etc.

La première vidéo qui accroche notre regard est celle qui s’appuie sur une exposition qui a eut lieu à la BnF: « Eros au secret », cinq siècles d’érotisme et de polissonnerie. Sous la vidéo, les onglets « Ajouter », « Partager » et « Acheter » permettent à l’internaute de se l’approprier rapidement. En dessus, sont détaillés la date, le nombre de vus et la durée de la vidéo, précédant une liste répertoriant les mots-clefs. Puis, à droite, l’onglet « Pour aller plus loin » nous entraîne à nous étendre sur notre sujet et cliquer sur d’autres liens de vidéos. Cette exposition inédite a permit aux visiteurs de découvrir des écrits, des estampes et des illustrations obscènes, des extraits de films et des photos à caractère pornographique qui jalonnent les civilisations depuis des siècles.

Une autre vidéo mérite d’être évoquée: une interview de l’artiste Salvador Dali, en compagnie de Gala, dans les années 1960, qui opère un rapprochement tout à fait significatif entre l’érotisme et la chasteté. L’emblème du surréalisme justifie la contradiction nécessaire à la création artistique. Cette vidéo en noir et blanc entre parfaitement dans notre sujet, illustrant la part de paradoxe qui réside si bien dans la vie de Dali, que dans l’art en général.

D’autres vidéos pourraient aussi bien être mentionnées ici mais la liste est relativement exhaustive et le but n’est pas de dresser un catalogue de sources. D’autant plus que certaines n’entrent pas dans les bornes de notre sujet. Mais quoi qu’il en soit, ces vidéos très précieuses, que ce soit par leur contenu que par leur résistance au temps, constituent une source inépuisable pour l’internaute. Le fonctionnement est très simple, et la qualité et la durée sont satisfaisantes pour un visionnage rapide. De ce fait, nous recommanderions vivement cette ressource à nos lecteurs.

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